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Passion poterie ... simplement
24 mai 2018

Céramique culinaire ou non

J'ai trouvé un article intéressant : Les débuts de la céramique au Proche-Orient. In: Paléorient, 1998, vol. 24, n°2. pp. 5-26, Le Mière Marie, Picon Maurice. Ca se passe au néolithique. Ce n'est pas récent, me direz-vous, mais c'est intéressant. J'ai indiqué les passages qui me semblent les plus intéressants (de mon point de vue, bien sûr).

Céramiques non culinaires : celles dont les caractéristiques de pâte ne leur permettent pas de résister aux chocs thermiques, excluant de ce fait leur utilisation pour la cuisson des aliments.

Seules les céramiques culinaires ont des exigences techniques bien précises. Il faut, en effet, qu'elles permettent - sans qu'elles se brisent - la cuisson des aliments sur le feu et donc qu'elles résistent aux tensions créées par la dilatation inégale des différentes parties de la céramique dont les températures ne sont pas les mêmes, qu'il s'agisse de l'intérieur et de l'extérieur des parois, ou de régions plus exposées au feu que d'autres. S'il en est ainsi, on dit que les céramiques présentent une bonne résistance aux chocs thermiques leur permettant d'être utilisées pour la cuisson des aliments.

Cette résistance aux chocs thermiques s'obtient le plus souvent en employant une pâte céramique contenant une proportion élevée de dégraissant, naturel ou ajouté. Il pourra s'agir de sables divers, de minéraux ou de roches triés ou broyés, voire de céramiques concassées (chamotte). La présence d'un dégraissant abondant et, si possible, calibré confère à la céramique une texture lâche (ou peu rigide) lui permettant d'absorber les tensions résultant des différences de température qu'entraîne son utilisation pour la cuisson des aliments.

Une autre voie conduisant à l'obtention d'une certaine résistance aux chocs thermiques - mais qui vient plutôt en complément de la précédente - consiste à fabriquer de la céramique à relativement basse température, cette cuisson modérée contribuant elle aussi à l'acquisition d'une texture lâche.

Mais ces productions culinaires, riches en dégraissant et souvent peu cuites, présentent des défauts évidents, dont une faible résistance aux chocs mécaniques. En bien des cas celle-ci impose la réalisation de céramiques aux parois épaisses, tandis que leur pourcentage élevé de dégraissant permettra difficilement leur tournage.

L'article complet est accessible ici : https://www.persee.fr/doc/paleo_0153-9345_1998_num_24_2_4674

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